Traitement du glaucome

Glaucoma treatment: Eye drops, oral medications, surgery and more

La plupart des traitements du glaucome visent à abaisser ou à contrôler la pression intraoculaire (PIO), qui peut endommager le nerf optique chargé de transmettre les informations visuelles au cerveau. 

Les collyres antiglaucomateux sont généralement privilégiés avant toute intervention chirurgicale et peuvent être très efficaces pour réguler la PIO. Selon l’évaluation de votre ophtalmologiste, plusieurs types de collyres peuvent être associés afin d’obtenir un meilleur contrôle de la pression intraoculaire. 

Types de collyres pour le glaucome 

Les collyres prescrits contre le glaucome sont classés selon le principe actif qui assure leur efficacité : 

Les prostaglandines 

Ces collyres sont souvent les plus efficaces, car une seule instillation par jour suffit. Les prostaglandines agissent en relâchant les tissus internes de l’œil afin de faciliter l’évacuation du liquide intraoculaire, ce qui réduit la pression. 

Parmi les effets secondaires possibles : picotements et sensation de brûlure, modification de la couleur de l’iris, ainsi qu’un allongement et une courbure des cils. 

Les bêtabloquants 

Autrefois considérés comme le traitement de première intention, les bêtabloquants diminuent la production d’humeur aqueuse dans l’œil. Aujourd’hui, ils sont le plus souvent prescrits en complément ou en association avec les prostaglandines. 

Ces collyres peuvent ralentir le rythme cardiaque et entraîner des effets indésirables chez certaines personnes souffrant de pathologies cardiaques, pulmonaires (comme l’emphysème), de diabète ou de dépression. Pour cette raison, il est essentiel d’informer votre ophtalmologiste de vos antécédents médicaux avant de commencer un traitement par bêtabloquants. 

Les agonistes alpha adrénergiques 

Ces collyres réduisent la production d’humeur aqueuse et peuvent être utilisés seuls ou en association avec d’autres traitements contre le glaucome. 

Parmi les effets secondaires fréquents figurent des rougeurs oculaires, un aspect de « yeux injectés de sang », un léger relèvement de la paupière supérieure, une dilatation des pupilles et des démangeaisons. 

Les inhibiteurs de l'anhydrase carbonique 

Ces médicaments réduisent la production d’humeur aqueuse. Ils sont le plus souvent prescrits en association avec d’autres collyres antiglaucomateux, rarement seuls. Ils existent également sous forme orale (comprimés). 

Les effets secondaires courants des collyres à base d’inhibiteurs de l’anhydrase carbonique (IAC) incluent une sensation de brûlure, un goût amer en bouche, des réactions au niveau des paupières et une rougeur oculaire. 

Environ la moitié des patients ne tolèrent pas les IAC par voie orale en raison d’effets indésirables systémiques tels que fatigue, dépression, perte d’appétit, amaigrissement, baisse de libido, calculs rénaux, goût métallique ou picotements dans les doigts et les orteils (neuropathies périphériques). 

Les médicaments parasympathomimétiques 

Ces collyres favorisent l’évacuation de l’humeur aqueuse. Ils sont surtout utilisés pour contrôler la pression intraoculaire dans le traitement du glaucome à angle fermé. Leur action consiste à rétrécir la pupille, ce qui contribue à ouvrir l’angle rétréci ou obstrué où s’effectue le drainage. 

Parmi les effets secondaires fréquents : douleurs frontales, constriction pupillaire, sensation de brûlure et diminution de la vision nocturne. 

L’épinéphrine 

La classe de médicaments à base d’épinéphrine exerce un double effet sur l’œil : elle diminue la production d’humeur aqueuse tout en en facilitant l’évacuation. 

Les effets secondaires courants incluent des dépôts pigmentaires sur la conjonctive (membrane de surface de l’œil), l’obstruction des canaux lacrymaux, ainsi que des palpitations et une accélération du rythme cardiaque. 

Les agents hyperosmotiques 

Ces médicaments sont prescrits lorsque la pression intraoculaire (PIO) est très élevée et doit être réduite immédiatement afin d’éviter des lésions permanentes et irréversibles du nerf optique. Les agents hyperosmotique abaissent la PIO en diminuant le volume de liquide présent dans l’œil. 

Ils sont en général administrés une seule fois, en situation d’urgence. Parmi eux figurent la glycérine et l’isosorbide par voie orale, ainsi que le mannitol et l’urée par voie intraveineuse. 

Combinaison de médicaments contre le glaucome 

De nombreuses personnes atteintes de glaucome ont besoin de plus d’un type de traitement pour contrôler leur pression intraoculaire (PIO). Pour cette raison, certains laboratoires pharmaceutiques ont mis au point des collyres « combinés », qui associent deux principes actifs différents dans le même flacon. 

Par souci de simplicité et de confort d’utilisation, votre ophtalmologiste peut vous prescrire ce type de collyres. En général, leur effet additif permet une réduction plus importante de la PIO. 

Renseignez-vous auprès de votre ophtalmologiste 

Comme il existe de nombreux types de traitements contre le glaucome, il est essentiel de consulter un ophtalmologiste expérimenté afin de déterminer la solution la plus adaptée à votre situation. 

N’hésitez pas à demander à votre ophtalmologiste de vous expliquer le traitement prescrit et les raisons pour lesquelles il correspond le mieux à vos besoins.