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Tout savoir sur l'hypermétropie :
définition, symptômes, corrections

L'hypermétropie, un défaut visuel

Qu’est-ce que l’hypermétropie ? Une histoire d’œil court ? Le contraire de la myopie ? Un problème d’accommodation ? On entend un peu de tout sur ce défaut de la vision qui semble bien difficile à cerner… Pour tenter de la comprendre, commençons par expliquer d'où elle vient.

D’où vient l’hypermétropie ?

Pour voir net, l’image des objets doit se former pile sur la rétine, une membrane sensible qui tapisse le fond de l’œil. Chez un hypermétrope, le point de netteté ne se forme pas sur la rétine, mais en arrière de celle-ci. Résultat : sa vision est nette, mais demande un effort supplémentaire d'accommodation. En quelque sorte, l'œil se fatigue plus à faire le point pour bien voir. À l’origine de ce souci, on trouve le plus souvent un « œil court » : la distance entre la cornée et la rétine, soit entre l’avant et l’arrière de l’œil, est trop courte.

Mais ce n'est pas le seul cas de figure possible ! Dans certains cas très rares, l’hypermétropie peut être due à un défaut de puissance de la cornée ou du cristallin . L’œil est alors de taille normale, mais sa cornée ou son cristallin présentent une anomalie dans leur forme.

Pourquoi l’hypermétropie est-elle fréquente chez les jeunes enfants ?

Saviez-vous que la plupart des enfants naissaient hypermétropes ? La raison est simple : leurs yeux n’ayant pas terminé leur croissance, ils sont trop courts. Cette hypermétropie physiologique disparaît généralement d’elle-même autour de l’âge de 10 ans et n'est le plus souvent pas corrigée.

Alors comment savoir si votre enfant est bien hypermétrope et a besoin de correction ? Le plus souvent, ce défaut ne donne pas de signe évident. Afin de conserver une vision nette, l’enfant hypermétrope accommode ; ses muscles ciliaires se contractent et son cristallin se bombe. Il fait des efforts pour voir avec plus de précision les objets proches. L’effort est fait naturellement et bien des parents ne remarquent rien !

Faites contrôler la vue de votre enfant à ces âges charnières, même s'il ne semble présenter aucun problème de vue :

  • De la naissance à un an : à l’âge de 8 jours, 4 mois et 9 mois, le pédiatre ou le généraliste vérifie la vue de votre enfant et peut détecter d’éventuelles anomalies. Signalez au praticien si vous ou votre conjoint êtes hypermétrope et/ou avez des antécédents de strabisme.

  • De 1 à 3 ans : une visite médicale obligatoire avec contrôle de la vue est prévue à 2 ans. Certains signes doivent vous alerter, notamment si le tout petit se frotte souvent les yeux ou les plisse, et qu’il éprouve des difficultés à reconnaître des objets ou des images placés devant lui.

  • De 4 à 6 ans : une visite chez l’ophtalmo s’impose à l’âge de 6 ans avant l’entrée au CP et chaque année en cas de défaut visuel. Soyez vigilant et n’hésitez pas à consulter si vous remarquez que votre enfant a du mal à se concentrer à l’école, semble manquer d’intérêt, n’écrit pas droit, voit flou ou se plaint de fréquents maux de tête le soir. Un échec scolaire doit faire rechercher une hypermétropie.

  • À 12 ans : même sans défaut visuel, faites contrôler sa vue vers 12 ans, à l’âge de l’entrée en 6ème. Gardez toujours un œil sur certains signes révélateurs comme une fatigue visuelle.

En prenant en charge tôt l’hypermétropie de votre enfant, vous évitez le risque de complications qu’elle peut entraîner lorsqu’elle est forte. Exemple : un strabisme accommodatif. Ce problème survient lorsque l’enfant a tendance à loucher car l’effort d’accommodation des deux yeux est trop important. Une forte hypermétropie chez un enfant jeune peut également parfois conduire à une amblyopie. Si l’un des yeux voit moins bien, le cerveau donne la préférence aux images en provenance de l’autre œil. En conséquence, l’œil touché travaille moins et devient « paresseux ».

Pourquoi peut-on être hypermétrope et voir net ?

Les enfants ne sont pas les seuls à corriger naturellement leur hypermétropie grâce à un effort d’accommodation du cristallin. Les adultes aussi ! Le cristallin est un organe essentiel de l'œil. Il joue le rôle d'une lentille et modifie sa propre courbure pour faire le point sur l'objet à voir : soit proche, soit loin. Cette action peut être comparée au système de mise au point automatique d’un appareil photo autofocus. Quand l’objet se rapproche de l’œil, le cristallin se tend et augmente sa puissance. Sans vous en rendre compte, vous refocalisez alors l’image sur votre rétine pour la voir nette.

Vous êtes donc peut-être hypermétrope sans le savoir ! L’hypermétropie ne provoque pas forcément une « mauvaise vue » . Ce défaut de vision se manifeste en revanche souvent par d’autres signes à partir d'un certain âge.

Quels sont les signes de l’hypermétropie ?

Les signes de l'hypermétropie, lorsqu'ils sont effectivement ressentis, dépendent beaucoup de son degré ! Dans le cas d’une hypermétropie faible , l’effort de « mise au point » du cristallin peut être à l’origine d’une fatigue visuelle . Elle peut par exemple se traduire par des maux de tête légers en fin de journée, des yeux qui piquent, une sensation de tiraillement oculaire ou une sensibilité à la lumière. Ces symptômes apparaissent souvent lorsque l'on pratique une activité sollicitant la vision de près : lecture, travail sur ordinateur, bricolage minutieux…

Plus l’hypermétropie est forte , plus l’effort d’accommodation nécessaire pour voir net est important et plus ces symptômes se font ressentir.

Jusqu’à l'âge de 40 ans environ, la plupart des hypermétropes légers ou modérés jugent leur vue excellente de près comme de loin et n’éprouvent une fatigue visuelle que ponctuellement. Ils ne pensent donc pas forcément à consulter un ophtalmologiste.

L’hypermétropie forte gêne quant à elle la vision, et principalement la vision de près. Elle est souvent associée à un strabisme et nécessite alors le port régulier de lunettes de vue correctrices.

Quels sont les différents degrés d’hypermétropie ?

Si vous êtes hypermétrope, vous l'avez peut-être déjà remarqué sur votre ordonnance optique : le degré d’hypermétropie s’exprime généralement par un chiffre précédé d’un signe +. Il s’agit de dioptries correspondantes à la correction nécessaire pour refocaliser l’image sur la rétine :

  • Entre +0,25 et +2 dioptries , l’hypermétropie est considérée comme modérée.

  • À partir de +2 dioptries , et selon l'âge, l'hypermétropie peut demander une correction permanente.

Pourquoi l’hypermétropie se révèle-t-elle souvent à l’âge de la presbytie ?

Une petite hypermétropie n’est le plus souvent pas corrigée puisqu’elle passe inaperçue. Ce défaut commence généralement à poser problème à l'approche de la quarantaine. Pourquoi ? Parce que dès l'âge de 25 ans, le cristallin perd progressivement de sa souplesse et la capacité naturelle d'accommodation de l'œil devient plus difficile. L’hypermétropie est alors « révélée ».

L'hypermétrope ne devient pas presbyte plus tôt que les autres, son défaut visuel inhérent se fait sentir en même temps que s’approche la presbytie. Il ressent alors le besoin de porter une correction en permanence.

Comment corrige-t-on l'hypermétropie ?

L’hypermétropie se détecte très simplement au cours d’un examen de la vision de base. L’ophtalmologiste peut alors prescrire des verres de lunettes convergents ou des lentilles de contact pour la corriger.

Une hypermétropie légère peut ne pas être gênante et peut ne pas être corrigée. Une hypermétropie modérée nécessite en revanche d’être corrigée avec une paire de lunettes, portée selon les activités, par exemple, pour faire ses devoirs ou devant un écran. Si l’hypermétropie est forte, elle devra être corrigée par le port permanent de lunettes .

Chez l’enfant , une hypermétropie associée à un strabisme, une différence sensible d'acuité entre les deux yeux (l'anisométropie) ou encore à une fatigue visuelle peuvent aussi être prises en charge et corrigées grâce à des lunettes. Il n'est parfois pas facile de convaincre votre enfant hypermétrope de porter ses lunettes. En particulier lorsqu'il ne ressent aucune gêne visuelle. Mais vous l'aurez compris, cette correction est importante pour éviter qu'une fatigue ou que des complications ne s'installent à la longue…

Une correction par chirurgie est également possible. Cela peut être une chirurgie réfractive par laser ou la pose d’un cristallin artificiel. L’objectif est toujours le même : repositionner l’image sur la rétine.

Vous souhaitez en savoir plus sur votre acuité visuelle ? Faites-vous une première idée avec notre test de vue dédié et au moindre doute, n'hésitez pas à aller consulter un ophtalmologiste.

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